Emotion à Mourenx après l'annonce de la fermeture de la boucherie

La République : 11 avril 2017

Emotion à Mourenx après l'annonce de la fermeture de la boucherie

Guillaume Monfray et son épouse Karène fermeront les portes de leur boucherie samedi.

La boucherie de la Place Pierre et Marie-Curie baisse son rideau ce samedi 15 avril à 14 h.

L’annonce de la fermeture de la boucherie-charcuterie Monfray, place Pierre et Marie-Curie à Mourenx, a fait l’effet d’une bombe dans la communauté mourenxoise. Samedi à l’heure du marché, ses clients avaient du mal à le croire, croyant à un poisson d’avril, même lorsque le boucher leur tendait un prospectus avec ses nouvelles adresses de chalandise (1).

Une pétition de 1 200 signatures

Comment en est-on arrivé là ? L’affaire date de mars 2011 où des menaces pesaient sur son commerce après une plainte du voisinage pour nuisances sonores. Les clients avaient lancé une pétition pour maintenir ce commerce datant de la naissance de la Ville Nouvelle. Le document avait recueilli alors près de 1 200 signatures.

La condamnation exigeait du boucher des travaux d’insonorisation du magasin, même si le commerçant n’était que le locataire des lieux. Respectant la décision de justice, le commerçant a entamé d’importants travaux à hauteur de 60 000 €. « Ce n’étaient pas de simples travaux d’insonorisation, il a fallu revoir toute l’électricité, la climatisation du magasin pour tout remettre aux normes », expliquait-il à l’époque.

Malgré ces importants travaux, les plaintes ont perduré. Le boucher excédé à décider de tirer un trait sur son commerce. Guillaume Monfray va fermer ses portes ce samedi 15 avril à 14 h.

Les nouveaux rendez-vous du boucher

Les clients pourront retrouver le boucher sur les marchés du lundi à Monein ou le mercredi et samedi à Mourenx. Il sera présent tous les autres jours dans son camion vitrine sur le parking de l’ancienne épicerie Vergez à Mourenx-Bourg.

 


Un nombre croissant de Mourenxois couverts par le RSA

Sud-ouest : 4 décembre 2014

A la fin du mois de novembre 2014, l'Insee Aquitaine a rendu publics de nouveaux chiffres sur la mesure de la pauvreté en Aquitaine. L'indicateur choisi était celui de la couverture des habitants par le RSA (Revenu de Solidarité Active).

Avec 14,3 % des personnes de moins de 65 ans couvertes par le RSA, Mourenx arrive à la 30 ème place (sur 275) des villes d'Aquitaine de plus de 2 000 habitants.

Dans les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, où moins de 7 % de la population est couverte par le RSA, quelques territoires affichent des taux de couverture particulièrement élevés : Dax (15 %) comme dit précédemment, ainsi que Pau, Bayonne, Mourenx et Billère (entre 12 % et 15 %), dans le 64. 

La présence de nombreux logements à « faible coût », dans le parc HLM et le parc privé dégradé des centres anciens, peut expliquer la présence des plus démunis en ville. De même, l'espoir d'y trouver un emploi et des ressources est plus grand ; la proximité des commerces, services, équipements de santé et transports peut aussi s'avérer déterminante. 

Le montant du RSA socle est de 509,30 euros par mois (depuis sa revalorisation en septembre 2014). Il est majoré selon le nombre de personnes composant le foyer du bénéficiaire. Pour la première personne supplémentaire, il est majoré de 50%, soit 254,65 euros. Pour un couple de bénéficiaires, il atteint donc 763,95 euros au total par mois. Idem pour un allocataire avec un enfant mais dont le conjoint ne serait pas bénéficiaire. Pour toute personne supplémentaire, il est majoré de 30%, soit 152,79. Pour un couple de bénéficiaires avec un enfant, cela correspond donc au total à 916,74 euros par mois pour le ménage.


Quartiers : quatre priorités dans les Pyrénées-Atlantiques

                                                La République des Pyrénées : 18 juin 2014
    Ne faisant plus partie du dispositif, Mourenx pourrait néanmoins y rebasculer d'après le maire de la commune, Patrice Laurent.

    Ne faisant plus partie du dispositif, Mourenx pourrait néanmoins y rebasculer d'après le maire de la commune, Patrice Laurent. (J.L.G.) 

 

Il reste quatre "quartiers prioritaires" en Pyrénées-Atlantiques. C'est ce que l'on peut repérer dans la carte dévoilée mardi par la ministre de la ville Najat Vallaud-Belkacem. Les "quartiers prioritaires" sont héritiers des ZUP (zones à urbaniser en priorité) devenues ZUS (zones urbaines sensibles).

Leur révision se traduit donc par un écrémage. On passe d'ailleurs de 12 villes concernées dans notre département à deux : Pau et Bayonne. Avec deux quartiers chacun. Et dans le pays, de près de 2500 quartiers prioritaires à 1300. Explications.

De quoi s'agit-il ?

De la nouvelle carte des zones urbaines à rénover. Les fameux quartiers réputés sensibles. Dans "l'esprit de simplification" qui anime actuellement les pouvoirs publics, ce document fusionne, au 1er janvier 2015, l'ensemble des statuts. Finis les enchevêtrements. Et adieu les acronymes. On ne parlera plus de ZUS (zone urbaine sensible), ZRU (zone de rénovation urbaine), ZFU (zone franche urbaine ou CUCS (contrat urbain de cohésion sociale). Ces quartiers se chiffreront à 1300 en France, contre 2493 avant, dans 700 communes.

Quelles villes sont concernées ?

De huit communes, on passe donc à deux. Seules les deux plus importantes villes du département, Pau et Bayonne, pourront désormais revendiquer un "quartier prioritaire" sur leur sol. Pour Pau, ce sont les quartiers Ousse-des-Bois et Saragosse jusqu'à l'avenue des Lilas.

Sainte-Croix mais aussi une partie de Saint-Esprit (secteur de la gare) permettent à Bayonne de rester dans le dispositif. Tout cela via un unique critère : les revenus médians. L'INSEE a en effet listé les zones où la majorité des habitants est à bas revenus avec un seuil à 60 % du revenu médian, soit 1 027 € par mois.

Quelles communes quittent le dispositif ?

C'est le grand coup de balai avec 10 communes de moins en Pyrénées-Atlantiques. Ainsi cinq villes basques - Hendaye, Boucau, Anglet, Biarritz et Saint-Pierre d'Irube - et cinq en Béarn - Mourenx, Lons, Jurançon, Lescar et Billère - sont déclassées. Ce qui peut surprendre, c'est que certaines communes, à l'image de Biarritz, y figuraient. "Tous les quartiers ont vocation à sortir à terme de ces dispositifs d'exception. La politique de la ville est aussi de transition", justifie le ministère de la ville.

Quel intérêt pour les communes concernées ?

Obtenir des financements. Ainsi, 400 millions d'euros seront mobilisés et ventilés au sein des 1 300 quartiers identifiés. Priorité, le développement économique mais aussi l'amélioration de l'environnement (ascenseurs, parties communes dégradées). Pour affiner cela, des contrats de ville seront signés à l'automne avec les agglomérations.