La République des Pyrénées : 21 mars 2017


Industrie : le bassin de Lacq perd des emplois

Sud-Ouest : 2 mai 2016

La CGT a formulé des propositions pour le redéploiement économique et industriel du bassin de lacq

La CGT a formulé des propositions pour le redéploiement économique et industriel du bassin de lacq ©

Daid Le Deodic

Le bassin de Lacq est en pleine mutation depuis l'arrêt de l'exploitation commerciale du gaz par Total en 2013. La CGT veut être une force de proposition sur la question de l'emploi : pour la troisième année consécutive, elle organisait une journée d'études vendredi dernier à Lendresse, à laquelle les élus locaux étaient invités.

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"Le bassin de Lacq est en crise"

« Le bassin de Lacq est en crise depuis deux ans. Auparavant, tous les 18 mois, une usine s'implantait. Le cercle vertueux a été interrompu », constate le député David Habib. « Les sous-traitants sont les premières victimes », reprend Michel Hanquez, secrétaire de l'union locale de Mourenx.

Impossible de connaître avec exactitude le nombre d'emplois dans le bassin béarnais. Les dernières données précises, 7 500, datent d'il y a trois ans. Pour Michel Hanquez, ce chiffre est en baisse. En cause, notamment, des « départs à la retraite non renouvelés » et la « concurrence des salariés détachés », même si le syndicat refuse de monter les travailleurs les uns contre les autres.

Quel avenir pour Arkema à Lacq ?

Les syndicalistes ne veulent pas sombrer non plus dans le défaitisme : « Nous sommes convaincus qu'une industrie forte est bénéfique pour notre région. » Des défis d'importance attendent les industriels.« Le bassin va bouger d'ici à 2020 », affirme Michel Hanquez. Il soulève deux dossiers en particulier : le démarrage d'une usine d'Arkema en Malaisie (thiochimie), qui fait craindre la fermeture d'Arkema Lacq, « qui ne fonctionne plus à 100 % de ses capacités, même si la direction se veut rassurante ».

 

Deuxième dossier d'importance, le cas de la Sobegi, « clé de voûte du bassin ». Cette plateforme, en difficulté économique, fournit ses clients en énergie et hydrogène sulfuré. La CGT et le cabinet Cidécos proposent un groupement d'intérêt économique (GIE) : « Ce serait un moindre mal. »Les clients deviendraient actionnaires et se partageraient les frais.

L'objectif de la CGT était de porter ses propositions à la connaissance des acteurs publics (c'est chose faite) et à la population. Mais, elle n'a pas répondu présent à l'invitation cette fois-ci…

 


La République des Pyrénées : 21 avril 2016


Mourenx : l’usine Speichim toujours à l’arrêt

 
La République des Pyrénées : 27 février 2016

Mourenx : l’usine Speichim toujours à l’arrêt

Les salariés postés réclament une hausse des salaires. Jean-louis gamaury

Les 16 salariés postés de cette usine de la plateforme Sobegi ont cessé le travail depuis mercredi.

Bassin de lacq La grève se poursuit chez Speichim Processing, à Mourenx. Les 16 salariés postés de cette usine de la plateforme Sobegi ont cessé le travail depuis mercredi. Ils réclament une hausse du salaire de base de 100 euros pour 2016 et autant pour 2017.

"La direction fait valoir qu’il n’y a pas eu de bénéfices en 2015, explique leur porte-parole Yann Raimbault. Nous, ce que nous voyons, c’est que sur la plateforme, les salariés de bon nombre de sociétés sont mieux payés que nous. On ne fait que demander une augmentation qui nous mettrait au même niveau que les autres." Aucune négociation n’a eu lieu vendredi, les grévistes exigeant de discuter avec le PDG Philippe Calot, reparti jeudi pour le siège dans l’Ain.

Speichim, spécialisé dans la distillation et la purification de solvants, fournit plusieurs entreprises de la plateforme Sobegi, et une poursuite du mouvement la semaine prochaine pourrait faire des victimes collatérales. "Les stocks de produits sont au plus bas, note Yann Raimbault, et à Sanofi, ils commencent à s’inquiéter car ils pourraient se trouver rapidement à l’arrêt."

 


Les salariés de la piscine en colèreSud Ouest -

Vendredi 20 novembre, à 18 h 45, les nageurs ont été priés de quitter la piscine en raison d'un débrayage des salariés. Durant une heure, de 19 à 20 heures, heure de fermeture de l'établissement, les 13 salariés en grève (cinq maîtres-nageurs, quatre agents d'entretien, trois hôtesses d'accueil et un technicien) ont distribué des tracts aux automobilistes sans que, toutefois, le trafic ne soit perturbé. Pascal Bayet, délégué FO, s'est fait le porte-parole des salariés. Depuis trois ans et pour deux ans encore, la piscine est gérée en délégation de service public (DSP) par la société Equalia.

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Une prime

« Depuis la reprise en gestion de notre piscine par Equalia, nous avons engagé des actions syndicales suite à de nombreuses dégradations de nos conditions de travail. Nous comptons quand même neuf démissions la première année de la reprise de DSP, explique le délégué. Mais aujourd'hui les salariés sont installés et ne souhaitent pas partir. Nous voulons juste le respect des droits des salariés. Dans le contrat, il est prévu une prime de 8 000 euros par an à partager entre les salariés, nous ne l'avons jamais reçue. »

Le 19 novembre, lors des négociations annuelles obligatoires (NAO), les salariés ont rencontré le directeur général des services. « Nos revendications sont restées vaines. » Dans le cadre de la DSP, Equalia touche une rémunération fixe de 25 000 euros/an ainsi que des frais de gestion de 20 000 euros/an. C'est l'explosion du montant des frais d'honoraires qui sont passés de 1 000 à 13 000 euros qui a provoqué la colère des salariés qui ne comprennent pas. « On a demandé des comptes précis et motivés mais on ne les a pas eus », indique Pascal Bayet.

Un dialogue à reprendre

Autre aspect du conflit, la convention collective du sport n'est pas respectée pour les salariés : « Il n'y a aucune possibilité d'évolution de carrière », rapporte le délégué syndical qui a été obligé d'intervenir auprès de l'inspection du travail, de la médecine du travail et de la Jeunesse et sports « pour maintenir le travail dans le cadre légal ». Les trois instances sont intervenues auprès d'Equalia sans résultats pour l'instant.

Patrice Laurent, maire de Mourenx qui a reçu les salariés de la piscine indique : « Nous sommes intervenus pour essayer de renouer le dialogue entre salariés et direction, chacun doit faire des efforts. Au final, c'est le contribuable et les nageuses et nageurs qui sont pénalisés et je ne peux que le regretter. » Il n'y a pas d'autres actions prévues. « Nous attendons une réaction de la direction », précisent les grévistes.

Dominique Guirauton

 


SFFC : du soutien pour les grévistes

Sud-Ouest : 11 juin 2015

 

Depuis lundi 1er juin, les salariés de la Société française de fabrication de cosmétiques (SFFC), travaillant en grande partie pour le groupe Bogart, ont entamé un mouvement de grève perlée, parti des ateliers de conditionnements pour se transformer en arrêt total depuis mercredi 3 juin, où le laboratoire a rejoint le mouvement (voir « SO » du 8 juin).

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Le député David Habib, sollicité par Valérie Casado, membre de la CGT, a tenu un point presse hier, dans son local de permanence parlementaire, de Mourenx. « Je souhaite manifester mon soutien aux 61 salariés de l'entreprise. Depuis cinq ans, les salaires sont gelés, aujourd'hui il faut que le groupe Bogart donne des perspectives à SFFC car ce qui a toujours manqué, c'est un management et un projet. Il y a un problème de vacances de l'autorité. L'objectif maintenant est la reprise des négociations. Je me tiens à la disposition de la direction que je vais rencontrer à Paris prochainement », détaille le député. Valérie Casado, déléguée syndicale CGT, déplore le manque d'évolution et d'investissements au sein de l'entreprise ainsi que le manque de dialogue avec la direction : « Nous n'avons toujours pas de contact avec la direction. »

Rencontre aujourd'hui

De son côté, le maire de Mourenx, Patrice Laurent, met en avant les avantages dont bénéficie SFFC, comme le Crédit impôt compétitivité emploi (CICE) et Crédit impôt recherche ou la réduction Loi Fillon. « L'entreprise doit ouvrir le dialogue avec les partenaires sociaux pour sortir de cette impasse. Les aides accordées par l'État doivent s'accompagner de contreparties sur l'emploi et les salaires, elles doivent être exigées par les législateurs », précise-t-il.

Patrice Laurent rencontrera, aujourd'hui, Jean-Marc Morisot, directeur du site de Paris, « pour lui demander l'ouverture de véritables négociations et le développement de l'établissement de Mourenx, au travers d'investissements structurants assurant son développement ».

Dominique Guirauton

 


Mourenx : mouvement de grève chez les salariés de la SFFC

La République des Pyrénées : 6 juin 2015

Les salariés veulent des augmentations de salaires ainsi que de meilleures conditions de travail.


Game Pyrénées à Mourenx : une "stratégie suicidaire" selon David Habib

La République des Pyrénées : 14 février 2015

Game Pyrénées.

Pour mémoire, l'entreprise Game qui employait 40 personnes, et spécialisée dans la maintenance de structures métalliques, chaudronnées et de tuyauterie, vient d'être mise en liquidation par le tribunal de commerce de Pau.

"C'est un scandale qu'un groupe qui fait des bénéfices agisse de la sorte !", s'est indigné l'élu en évoquant une "société de référence sur le bassin de Lacq".

L'urgence est le reclassement

Maintenant, l'urgence est, selon lui, "le reclassement de tous les salariés". Les entreprises du bassin vont d'ailleurs être sollicitées "afin de faire jouer la solidarité". David Habib a par ailleurs indiqué que "le préfet allait être saisi afin d'intervenir sur la question des aides supra-légales".

Selon le député PS, "Eiffage a une stratégie suicidaire qui cannibalise l'activité de certains sites au profit d'autres filiales sur d'autres bassins industriels". 


Mourenx : la société Game Pyrénées liquidée

La République des Pyrénées : 1 février 2015

Le tribunal de commerce de Pau a prononcé, ce mardi après-midi, la liquidation judiciaire de la société Game Pyrénées, basée à Mourenx. Spécialisée dans la maintenance de structures métalliques, chaudronnées et de tuyauteries, cette société, filiale du groupe Eiffage via sa maison-mère Clemessy, employait encore 38 personnes comptant en moyenne 28 années d'ancienneté au sein de l'entreprise.

L'acte de liquidation est confié à Maître Legrand. Selon nos informations, il pourrait dans un bref délai solliciter l'intervention d'un juge-commissaire afin de vérifier qu'aucune malversation n'a été commise.

Mais, dans l'immédiat, c'est le chômage qui attend les salariés de Game Pyrénées dont la plus grande partie s'est rendue cet après-midi au tribunal de commerce. Via Ottavio Cilluffo, leur délégué syndical CGT, ils déplorent que le carnet de commandes du site de Mourenx "ait été vidé au profit d'autres sites".

Malgré plusieurs actions de mobilisation, les employés s'insurgent également qu' "aucune proposition de mesures de reclassement" n'ait été formulée.


Mourenx : la grogne continue chez les salariés de Game Pyrénées

 

Le République des Pyrénées : 22 novembre 2014

Pour les salariés, mobilisés,

Pour les salariés, mobilisés, "c'est une faillite déguisée et c'est l'État qui va payer". (Jean-Louis Gamaury)

Les salariés de Game Pyrénées, entreprise spécialisée dans la maintenance de structures métalliques, chaudronnées et de tuyauterie, ont fait le point sur la situation de leur société que leur direction veut mettre en cessation de paiement.

Différents courriers sont parvenus aux 38 salariés, dont un qui concerne les propositions de reclassement. Le représentant de la CGT a pourtant rappelé que "la direction n'a toujours pas déposé de demande de cessation d'activité, comme annoncé lors des comités d'entreprise des 17 octobre et 7 novembre. On se moque de nous".

"Pas de reclassement ici"

Selon le délégué du personnel, "le DRH, M. Murat, viendra lundi de Lyon pour en discuter avec le personnel, ne recevant que ceux qui en feront la demande. Les propositions concernent des postes d'ingénieurs ou de techniciens hautement qualifiés, mais dans le Nord, à Strasbourg et tout l'Est de la France. Pas une seule proposition ici".

Les salariés affirment "qu'il y a eu du travail cette semaine", mais s'inquiètent du fait "qu'une commande de 70 000 € de Turbomeca a été refusée par la direction locale. D'autres commandes que l'on réalisait sont parties vers d'autres sites cette semaine. On nous mène en bateau. Nous avons du travail pour Abengoa sans savoir encore si on le fera la semaine prochaine !" 

 


 

Vers la fin de Game Pyrénées à Mourenx : une issue jugée "scandaleuse"

                                                       La République des Pyrénées : 8 novembre 2014

De la bouche de leurs délégués, les salariés de Game ont eu hier la confirmation du projet de leur direction.

                Les salariés de Game ont eu hier la confirmation du projet de leur direction. (P.-O. J.)   

L'ambiance était pesante vendredi matin dans l'un des ateliers de Game Pyrénées, l'une de ces multiples entreprises de sous-traitance que compte le bassin de Lacq. Spécialisés dans la maintenance de structures métalliques, chaudronnées et de tuyauterie, ses 38 salariés venaient d'avoir la confirmation du projet de leur direction : "Mettre en cessation de paiement la société auprès du tribunal de commerce. Pour ce dépôt de bilan, qui devrait intervenir très vite, ils attendent que notre trésorerie passe la barre des 1,5 million d'euros de pertes", a expliqué le secrétaire du comité d'entreprise Otavio Cilluffo.

"Comme des voyous"

Quelques minutes plus tôt, accompagné de son collègue délégué Abdelkader Gharbi, il faisait face au président de Game Pyrénées, Philippe Layle (que l'on n'a pu joindre vendredi), reparti très vite après la réunion pour Mulhouse (Haut-Rhin), le siège de Clemessy, maison-mère de Game, et elle-même appartenant à Eiffage. "Pour nous, sans plan social, ça signifie pas de reclassement. C'est lamentable. Alors qu'ils en ont tous les moyens, vu la prospérité de ces groupes."Vendredi, ce n'est pas la surprise qui dominait, les salariés connaissent la situation de l'entreprise qui a déjà perdu un tiers de ses effectifs en sept ans (personnel dont 61% a plus de 50 ans). Mais plutôt une forme de colère et de dégoût. " Cela fait 10 ans qu'ils nous tuent à petit feu, qu'ils nous baladent de beau projet en beau projet. Là, ils vont détruire des familles. Mais ils s'en foutent. Ils veulent partir comme des voyous."

Pour les soutenir, l'union locale CGT était là, comme plusieurs ouvriers voisins de Toray, Arkema, Yara, Novasep, de la Sobegi. Comme pour marquer l'indignation de tout le complexe. "Il y a un vrai mal-être de la sous-traitance", acquiesce Francisco Casado, porte-parole cégétiste. Et les manifestants de pointer que, "depuis que Total s'est barré, les groupes tirent les prix sur les sous-traitants locaux qui prennent des marchés mais travaillent alors à perte ." C'est ce qui a notamment creusé ici les déficits.

=> "Aller jusqu'au bout"

Seul espoir aujourd'hui, "saisir le procureur de la République et que la justice refuse la liquidation en ne tombant pas dans le panneau", glisse Otavio Cilluffo. "Ces grands groupes organisent leur insolvabilité, c'est honteux. Eux qui bénéficient en permanence d'exonération de cotisation, de crédits d'impôts... Et à chaque fois qu'ils veulent se débarrasser de leur filiale, ils utilisent les moyens mis à disposition par les gouvernements pour transférer les coûts de fermeture à l'Etat, soit vous et moi", résume Francisco. Casado.

Si la direction a indiqué aux salariés qu'elle ira jusqu'au bout, ceux-ci lui rendront sans doute la pareille, "en se battant jusqu'au bout".

 


 

Bassin de Lacq : deux  plateformes  privées de ménage

                                                   La République des Pyrénées : 15 octobre 2014
 

Depuis le début de la semaine, la poussière aurait tendance à s'accumuler dans les bureaux et les vestiaires des entreprises situées sur les plateformes Induslacq (Lacq) et Chem'pôle 64 (Mourenx) , gérées par la  société béarnaise de gestion industielle (Sobegi)..

Une quinzaine  de femmes de ménage, employées par la société ISS, ont cessé complètement le travail depuis lundi. Les employées redoutent à terme des suppressions de postes. Le marché du nettoyage a fait l'objet d'un nouvel appel d'offres. "Nous risquons de payer les conséquences de la  concurrence accrue entre les entreprises", redoutent les grévistes.

Sollicitée, la direction d'ISS, une entreprise de dimension nationale, qui dispose d'une antenne à Lons, n'a pas souhaité s'exprimer.

 


 

Bassin de Lacq : la CGT s'inquiète pour l'avenir de la Sobegi

                                                      La République des Pyrénées : 4 juillet 2014 
Le député David Habib rencontrera prochainement le PDG de Total.
                         Le député David Habib rencontrera prochainement le PDG de Total. (A.R.)

Quels investissements, quel avenir, quel plan pour attirer de nouvelles entreprises dans l'aire de la Sobegi ? La CGT attend "bientôt" des réponses à la série de questions adressée à la direction de Total, actionnaire de la plateforme. "Il nous manque un troisième industriel pour consolider la plateforme et garantir les emplois. La situation devient difficile", s'alarme le délégué CGT François Héraud, bien décidé à "tirer la sonnette d'alarme tant qu'il est encore temps".

À cette fin, le syndicat a invité jeudi à une réunion le député David Habib (PS), le président de la CC Lacq-Orthez Jacques Cassiau-Haurie et les conseillers généraux Yves Salanave-Péhé et Philippe Garcia.

"L'alerte est donnée à temps. Je ne suis pas inquiet", tempère David Habib, qui estime que "pour trouver son équilibre, Sobegi doit se créer de nouvelles missions". "Il faut élargir sa capacité de rentabilité", continue celui qui confesse "une confiance quasi aveugle" en Christophe de Margerie, PDG de Total. Le député le rencontrera prochainement pour plaider le dossier Sobegi.